#1 Composer avant d’opposer
En cas de panique, il est plus simple d’attaquer ou de critiquer les prises de positions des autres. N’oublions pas que ces guerriers qui vont au front, quels qu’ils soient, doivent assumer les conséquences. Le courage ne viendra pas du fait de les affaiblir, mais bien de les accompagner, de les aider en leur apportant un autre regard, en leur permettant de traiter les informations avec plus de lucidité, grâce aux apports de chaque tête pensante ou agissante. Au-delà de toute organisation pyramidale ou collaborative, le bon sens pragmatique et l’agilité situationnelle primeront. Les entreprises qui sauront « faire avec » plutôt que « faire contre » sortiront leur épingle du jeu !
#2 Redonner de la valeur au temps et à la qualité
Ne serait-ce pas le moment d’arrêter de courir ? La vitesse était religion en entreprise, comme une réassurance de productivité, comme un devoir de faire « tant » ou « x » pour être bien évaluée. Il ne semble plus très opportun de fixer le compteur. Le rebond et la créativité naissent bien mieux dans la lucidité. Il n’est plus nécessaire de « faire pour faire », les équipes ont besoin de calme et d’espace pour avancer.
#3 Appréhender le succès en mode projets
Après s’être recroquevillés dans nos coquilles, il va falloir retrouver le sens pour nous animer. Certains services n’auront plus de raison d’être, à minima temporairement. Mais, les mettre en pause serait priver les équipes d’utilité et priver l’entreprise de ceux qui connaissent ses rouages et son organisation.
Si les incertitudes sont bien réelles, s’y attarder ne permet pas d’avancer. La crise sanitaire est l’occasion de générer de la motivation, de responsabiliser les collaborateurs, de tous les associer au succès en leur faisant porter des initiatives en mode projets. Alors que les collaborateurs de terrain porteront la reprise à court-terme, ceux qui auront perdu leurs missions prépareront l’avenir, manageront l’amélioration continue et coordonneront les activités du ciment social dont l’ensemble a besoin pour tenir.
#4 Nourrir les talents
Pour chacun, il n’est plus question de briller mais bien de rebondir. Dans la tempête, se révéleront les plus beaux talents qui prendront leur place plus authentiquement. Il faudra savoir dépasser les fiches de poste ou les règles de bienséance hiérarchique. C’est à vous, managers et responsables RH de savoir les regarder, écouter, reconnaitre pour les accompagner et pour organiser plus efficacement.
#5 Écouter son client plus que ses concurrents
Il convient de se regarder soi-même pour s’améliorer, mais capitaliser sur le potentiel de ses clients est tout aussi important. Dresser les bilans, analyser la trésorerie, aborder la complexité de manière comptable sont des premières marches. Ce qui pourra faire la différence réside dans la capacité à se réinventer en dehors des lignes évidentes dessinées par son marché. De quoi les clients ont-ils besoin maintenant ? Et quelles sont les richesses que je peux offrir en réponse ? Il s’agit alors de créer une valeur neuve en respectant sa structure et ses compétences.
#6 Accepter que l’entreprise fonctionne avec un poumon ET un cœur
Le carburant ne vient pas juste d’un travail acharné mais aussi de l’attention portée au cœur du réacteur, de la qualité des émotions et des relations. C’est là qu’interviennent l’intelligence émotionnelle, les soft-skills, les systèmes de soutien (sous forme de coaching ou de mentoring) etc., c’est là aussi que la performance grandit.
#7 Agir avec humilité sans jamais cesser d’oser
S’il est vrai que l’on ne sait pas de quoi demain sera fait, nous avons toujours la possibilité de croire et de tenter. Dans ce contexte confiance et résilience seront clés. William Arthur Ward disait « le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste les voiles ».
Alors chers réalistes, tendons les voiles ensemble !